Cette année, le QIFF s’intéresse aux secrets de la fabrication du son au cinéma et plus globalement à la question de l’écoute et du son.
On n’a rien entendu !
Masterclass par Daniel Deshays
Ecoute sonore, carte blanche à Longueur d’ondes. Invitation du réalisateur sonore Tony Hayère.
Atelier de création sonore en salle de cinéma autour de Wall-E, d’Andrew Stanton.
Work in progress Films en Bretagne : invitation au compositeur de musique de film Eric Thomas. Une programmation conçue avec Films en Bretagne.
On n'a rien entendu
MASTERCLASS
Jeudi 2 février - 9h45 - Katorza.
BILLETTERIE
Tel est le constat que l’on peut faire à la sortie d’une projection. Si les images perdurent en nous, les sons se sont déjà envolés. Demeure peut-être une ritournelle, guère plus… Pourtant notre corps a été bouleversé. Par quoi ?
Au cinéma tout se vit globalement, c’est le synchronisme unissant les images et les sons qui, par son formidable pouvoir fusionnel, nous tient à l’écart d’une conscience de l’existence séparée des deux constituants du cinéma : image et son.
Étudier le son, cette face cachée, incite à comprendre d’abord les raisons de sa disparition. Nous ne sommes pourtant pas si sourds ; pourquoi cet objet est-il si peu considéré par le public, les critiques, voire les cinéastes eux-mêmes ? Car de l’usage du son, il n’en va pas de même pour chaque réalisateur. Si certains s’en occupent plus que d’autres, il n’est pas pour autant de vocabulaire commun. Le son de Tati n’est pas le son de Godard, celui de Tarkovski n’est pas celui de Robbe-Grillet. C’est que chacun doit le constituer spécifiquement, l’inventer, oserais-je dire le bricoler. Chaque film appelle à son invention sonore mais paradoxalement, dans toute l’œuvre d’un cinéaste, un ou deux films seulement peuvent avoir été pensés du côté du son. Et si, depuis 1929, tous les films sont sonores, tous ne nous livrent pas les mêmes richesses. C’est en écoutant un large panel d’extraits que se révèlera la diversité des approches.
Le son, agent secret, est le convertisseur des images. La projection nous fera vite comprendre que c’est au film tout entier que bénéficie le travail effectué sur le son.
Mais à propos, à qui revient la réalisation sonore d’un film ? A la longue chaîne des techniciens qui se succèdent ou au réalisateur ? Reste à comprendre comment ces sons sont agencés en regard des images ? Pour cela il faut revenir aux fondamentaux de l’écoute, car c’est en eux que se cachent les règles de la perception…
Daniel Deshays
Daniel Deshays est réalisateur sonore, professeur des universités, directeur de recherche, essayiste et conférencier. Il développe depuis plus de quarante années ses écritures du son pour le théâtre (185 pièces), la musique (250 disques) et le cinéma (107 films). Il est l’auteur de quatre essais. Le dernier, Libertés d’écoute, paraîtra aux éditions M.F en 2023.
Ecoute sonore
Jeudi 2 février - 14h - Ateliers du jardin
Séance d’écoute présentée par Tony Hayère et suivie d’un échange avec le réalisateur sonore.
Une programmation conçue en complicité avec le Festival de la radio et de l’écoute Longueur d’ondes, 1 – 5 février 2023, à Brest
Être mort
de Tony Hayère et Gilles Mardirossian
Documentaire sonore – 2021 - 59 min
Le corps sans vie d’un cadavre n’est ni vraiment objet ni vraiment sujet. Froid, lourd, en décomposition, il est notre fin inéluctable et naturelle et pourtant la vue d’un corps mort inquiète et dégoûte. Que se passe-t-il après la mort pour un cadavre ?
Pour essayer de comprendre ce qui nous gêne à la vue d’un corps sans vie, je me suis rendu auprès de Michel Sapanet, médecin légiste. J’ai voulu assister et participer à une autopsie. Toucher, sentir, comprendre, sont les maîtres mots de ce documentaire sonore. Entre marche en forêt avec notre personnage principal, Michel, et fouilles scientifiques dans ce corps sans vie… le documentaire avance doucement dans une sorte de philosophie appliquée. Michel : « Je me souviens de ma première rencontre avec la mort, c’était un animal crevé… Un mélange de sentiments un peu bizarre me parcourt entre la vue de ces poils gluants dont sortent quelques os et ces odeurs. On dirait comme du beurre qu’on aurait oublié dans le frigo, ou certains fromages. […] C’est pas quelque chose de violent, c’est la nature. Comme les petits oiseaux morts de froid sur la neige ou d’autres choses comme ça. Il n’y a que les hommes pour penser qu’on y échappe… »
Tony Hayère
Atelier son - WALL.E
ATELIER SON
Mercredi 1er février - 10h30 - Ateliers du jardin
Durée 1h30 sur inscription, à partir de 8 ans.
Créez une bande sonore avec le compositeur, arrangeur et musicien multi instrumentiste John Trap.
En groupe, avec des objets de notre quotidien, recréez la bande-son d’un extrait du film WALL-E !
PROJECTION
Mercredi 1er février - 14h - Katorza
Tarif unique : 4,50€ BILLETERIE
WALL•E Réalisation : Andrew Stanton
Dimanche 5 février - 10h30 - Katorza
Tarif unique : 4,50€ BILLETERIE
Créez une ambiance sonore, en famille et en salle de cinéma !
Le musicien John Trap revient avec ses petits boîtiers et son talent vous guider dans cette expérience !
Expérience en salle suivie de la projection du film WALL-E.
L'atelier Films en Bretagne
SEANCE-ATELIER
Vendredi 3 février - 17h - Katorza
Séance gratuite. Durée 2h30
Projection du film Où va le blanc quand la neige fond suivie d’un work in progress musical.
Films en Bretagne et le QIFF vous invitent à découvrir l’univers musical d’Eric Thomas qui présentera son travail de composition autour du film Où va le blanc quand la neige fond ? de Guillaume Kozakiewiez. Eric Thomas fera une démonstration de set musical et présentera les étapes de la création de la bande-son du film en présence du réalisateur Guillaume Kozakiewiez.
Où va le blanc quand la neige fond Réalisation : Guillaume Kozakiewiez
Films en Bretagne réunit et représente les professionnel·les de l’audiovisuel et du cinéma, de l’écriture à la diffusion. Films en Bretagne a fait du lien des œuvres aux spectateur·trices une priorité de la communauté professionnelle : accompagner les œuvres qui s’écrivent, se créent et se diffusent en Bretagne, mettre en lumière les créateurs et créatrices, les collaborations et les talents qui interagissent au quotidien pour la création cinématographique et audiovisuelle bretonne.
C’est dans ce contexte qu’ils proposent régulièrement depuis 2021 des rendez-vous « L’atelier de Films en Bretagne » : pour partir à la rencontre d’un film, pour s’immerger dans les coulisses et les secrets d’une œuvre, pour cheminer, le temps d’une séance, aux côtés de celles et ceux qui lui ont donné.