
Réalisation : Virgil Vernier
Avec : Dewi Kunetz, Hugues Njiba-Mukuna, Sandra Poitoux
Sous un soleil aveuglant, des hommes et des femmes sont à la recherche d'un sens, d'un lien social, d'une communauté. Ils vont croiser le destin d'une jeune fille disparue.
Un discours sur notre époque, nihiliste et alarmiste, toujours plus glaçant, qui relève de l’expérience alternative où le rythme balbutie et la réalité du documentaire questionne.
Vernier observe à distance mais jamais de haut, jamais contre ceux qu’il filme, et sans se départir de la part de fascination que peut aussi provoquer l’étrangeté de l’environnement qu’il observe. Façonné avec un exceptionnel sens du cadre et de la lumière, chaque plan est comme la pièce d’un puzzle incomplet.
Ses films [Virgil Vernier] sont toujours un inextricable écheveau de fantasmes, de mythologies, de réalités plus ou moins construites et d’accidents de tournage, qui perforent les catégories toutes faites de fiction et de documentaire. Et ce caractère indécidable, cette capacité à troubler l’évidence, marque de fabrique de Virgil Vernier, touchent ici un point culminant dans son œuvre.
Il émane de cette mélopée sociétale caniculaire, à la raideur certaine mais à la charge politique électrisante, un parfum de chef-d’œuvre présentiste, qui tend un miroir enflammé à une société depuis trop longtemps ignifugée et confite entre ses murs.
Deuxième long métrage de Virgil Vernier, Sophia Antipolis est le pendant à la fois solaire et triste de son magnifique Mercuriales et confirme, s’il en était besoin, le talent de son auteur.